Déplacement des usagers: Situation «dramatique» pour les régions éloignées

Par Éditions Nordiques 29 février 2016
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La députée de Duplessis, Lorraine Richard.

La députée de Duplessis, Lorraine Richard, demande que la politique de déplacement des usagers pour des soins de santé à l’extérieur de leur milieu de vie soit bonifiée parce qu’elle n’a pas suivi l’évolution du coût de la vie. La Basse-Côte-Nord et Fermont sont particulièrement touchés par cette politique.

La députée rappelle que la politique a été révisée pour la dernière fois en 2006. «La loi date depuis plusieurs années. Cette politique-là devrait être bonifiée», estime-t-elle. «Les citoyens ne devraient pas faire appel à leurs proches ou à la population en général ou encore pire, ne devraient pas avoir à s’endetter pour avoir droit à des soins de santé essentiels», indique Mme Richard.

Les coûts pour obtenir des soins de santé dans les grands centres sont parfois élevés pour les usagers en région éloignée. Lorraine Richard donne l’exemple d’un enfant qui habiterait la Basse-Côte-Nord et serait lourdement handicapé, ce qui l’oblige à être accompagné. «Parfois, on est obligé de mettre deux ou trois programmes ensemble pour s’assurer que l’usager puisse profiter des soins à un coût acceptable», a-t-elle mentionné.

La situation est «plus particulière» en Basse-Côte-Nord et à Fermont en raison de l’éloignement, de l’absence de route et du coût des billets d’avion. «C’est dramatique parce que tu parles de milliers de dollars», s’insurge la députée. Une famille de la basse côte aurait dépensé plus de 40 000$ dans les dernières années pour obtenir des soins, affirme Mme Richard.

«Il est impératif de revoir l’ensemble des modalités et s’assurer que les montants offerts aux usagers et aux familles soient justes et équitables pour tous. Je demande donc au ministre (de la Santé, Gaétan Barrette) de revoir toutes les politiques de subvention pour les déplacements des usagers et autres mesures de soutien en place afin de suivre l’évolution du coût de la vie des 10 dernières années. À l’heure des coupures à répétition dans les services de santé, à la centralisation des soins vers les grands centres, de moins en moins de services spécialisés sont disponibles en région. Ma population n’a pas à assumer de ses poches les décisions prises par le gouvernement», a mentionné Lorraine Richard.

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