Dany Girard écope de 33 mois de prison

Par Fanny Lévesque 23 août 2016
Temps de lecture :

Dany Girard purgera 33 mois de prison pour conduite dangereuse causant la mort d’Érika St-Gelais, 28 ans de Sept-Îles, ainsi que de graves lésions à son poupon, alors qu’il conduisait un véhicule volé, le 4 novembre 2014.

Girard, maintenant âgé de 22 ans, s’est endormi en volant avant de bifurquer totalement de sa route pour percuter de plein fouet l’auto dans lequel prenait place Mme St-Gelais, son conjoint et l’un de ses deux garçons, sur la route 138, près de Port-Cartier. Érika St-Gelais est décédée sur le coup.

Son bébé de cinq mois et demi à l’époque a subi un traumatisme crânien et une commotion cérébrale. Le conjoint, qui conduisait le véhicule n’a pas été blessé.

La preuve a démontré que Girard avait été «téméraire» en prenant le volant avec les facultés affaiblies par la fatigue. Peu de temps avant l’accident, il avait d’ailleurs «cogné des clous», mais a choisi de poursuivre sa route. Un autre jeune se trouvait à bord avec lui, mais s’est aussi endormi avant le drame.

Mardi, la juge Louise Gallant a accueilli la suggestion commune des procureurs en condamnant Dany Girard à 42 mois de détention, moins les neuf mois déjà purgés le temps des procédures. Girard avait plaidé coupable en juin aux deux chefs d’accusations de conduite dangereuse, de vol et de bris de probation.

Une famille «dévastée»

Avant de prononcer sa sentence, la juge de la Cour du Québec a tenu à adresser quelques mots à la famille d’Érika St-Gelais, qui s’était déplacée ce matin au palais de justice de Sept-Îles. «Peu importe la décision d’aujourd’hui, elle ne remplacera pas la perte d’un être cher», a prévenu Louise Gallant.

«C’est une tragédie qui a frappé votre famille, il y a deux ans», a-t-elle poursuivi, souhaitant aux proches le courage nécessaire pour traverser cette épreuve. La juge a remis en lumière certains passages des témoignages des parents de Mme St-Gelais, dont celui de sa mère, qui a parlé de «dévastation» après le décès de sa fille.

Dany Girard n’a pas tenu à prendre la parole avant de recevoir sa sentence. Dans une lettre lue plus tôt devant le tribunal, il a dit être «sincèrement désolé des malheureuses conséquences» qu’il a causé et espérer «que la famille saura un jour lui pardonner». Girard a complété deux programmes de réhabilitation depuis qu’il est incarcéré.

Partager cet article