Chute mortelle à Natashquan : la CNESST publie son rapport d’enquête

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Au service de l’entreprise Poséidon «Les poissons et crustacés inc.», le débardeur Norbert Landry a fait une chute sur le quai de Natashquan, à partir d’une plateforme appartenant à l’entreprise Les Crabiers du Nord inc. (Photo : CNESST)

Ce sont des lacunes dans la méthode de travail utilisée lors de la manutention qui auraient été la cause de la chute mortelle de Norbert Landry, débardeur au service de l’entreprise Poséidon «Les poissons et crustacés inc.», le 22 avril 2017.

La chute s’est produite sur le quai de Natashquan, à partir d’une plateforme appartenant à l’entreprise Les Crabiers du Nord inc. Le drame s’est produit lors du transbordement de la cargaison d’un bateau de pêche vers une semi-remorque.

Selon le rapport de la CNESST, ce serait en franchissant à reculons des obstacles sur la plateforme que la pile d’une vingtaine de bacs vides se serait mise à vaciller, entraînant le désengagement du crochet sur lequel le travailleur tirait avec force. Norbert Landry aurait alors été projeté vers l’arrière et aurait chuté tête première 1,02 m plus bas.

Causes de l’accident

La CNESST retient deux principales causes. Premièrement, le fait que le travailleur est tombé de la plateforme d’une hauteur de 1,02 m en tirant, à reculons, une pile de bacs vides utilisés pour le transport du crabe.

Elle considère également que la méthode de travail utilisée pour manutentionner les piles de bacs vides a exposé le travailleur à un danger de chute.

«Aucune méthode de travail sécuritaire n’était en place au moment de l’accident, notamment pour la gestion de la différence de niveau entre les deux planchers, la protection contre les chutes, la manutention des bacs, la hauteur maximale des piles de bacs vides à déplacer, ou pour promouvoir la manutention des piles par deux débardeurs à la fois», indique la CNESST dans son rapport.

Recommandations

La CNESST a exigé à l’entreprise Poséidon de revoir ses pratiques et qu’elle «élabore une méthode de travail sécuritaire». Pour ce faire, elle doit notamment revoir les directives concernant les tâches effectuées sur le quai, ainsi que le plan d’accueil et de formation.

Elle demande également à l’employeur de ne plus utiliser la plateforme appartenant à l’entreprise Les Crabiers du Nord inc. et de faire les études nécessaires à l’installation d’une nouvelle plateforme plus sécuritaire.

Finalement, la CNESST a remis un constat d’infraction à l’entreprise Poséidon. Le montant de l’amende oscille entre 16 645 $ à 66 183 $ pour une première offense.

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