Centre alpha LIRA: Des services encore trop méconnus

Par Fanny Lévesque 16 septembre 2015
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Depuis son embauche à la fin mai, la nouvelle directrice générale du Centre alpha LIRA, Marie-Josée Thériault en arrive au constat que les services offerts par l’organisme demeurent méconnus de l’ensemble de la population. Pour en arriver à remédier à la situation, elle entend multiplier les efforts de promotion afin d’augmenter sa visibilité. 

Impliquée dans le milieu communautaire depuis de nombreuses années, Marie-Josée Thériault a vu cet emploi comme un défi qu’elle voulait absolument relever. Très rapidement, elle a réalisé l’importance du Centre alpha LIRA dans sa communauté.

«Les gens nous associent comme un endroit où l’on peut vendre ou acheter des livres usagés. C’est beaucoup plus que ça. Ce n’est que lorsqu’ils ont besoin de nos services qu’ils en réalisent leur importance», déplore-t-elle.

Entourée par une équipe dynamique et motivée, la nouvelle directrice du Centre alpha LIRA se sent prête à travailler fort au cours des prochains mois pour augmenter la notoriété de l’organisme dans sa communauté.

«On doit se rapprocher des gens. On doit être plus actif, plus proactif, soutient-elle. Pour ce faire, on entend répondre présent aux invitations qui nous seront lancées par le milieu communautaire. Il y a encore beaucoup à faire pour faire comprendre nos services.»

Marie-Josée Thériault (Photo: Courtoisie)

Marie-Josée Thériault (Photo: Courtoisie)

Comme la plupart des organismes communautaires, elle constate que les anciens participants sont les meilleurs ambassadeurs de l’organisme. «Les gens viennent surtout nous voir lorsqu’ils ont besoin de nos services. Dans le contexte économique actuel, on a aussi des participants qui doivent retourner sur le marché après une perte d’emploi et qui se font rattraper par leurs difficultés en lecture, en écriture et en calcul. Le visage des participants change constamment.»

Tributaire des subventions gouvernementales, l’organisme n’a pas été confronté dernièrement à des coupes budgétaires. Une situation qui enchante la nouvelle directrice générale. «D’année en année, on doit constamment faire des demandes pour s’assurer que le budget soit suffisant pour nous permettre de remplir notre mission. Avec l’abolition de la Conférence régionale des élus (CRÉ) Côte-Nord qui était l’un de nos principaux partenaires, je ne peux cacher qu’on nage un peu dans l’incertitude», affirme-t-elle.

Des services à la portée de tous

Responsable de la formation de base, Marie-Hélène Bélanger constate que la notion d’examen semble faire peur à certains qui hésitent à recourir à ses services.

«Il est important de les rassurer. Lorsqu’ils viennent nous voir, on ne les connaît pas. On cherche seulement à vérifier leurs acquis. On veut savoir ce qu’ils savent et ce qu’ils ne savent pas, indique-t-elle. Il n’y a pas de note de passage.»

Très souvent référés par le Centre local d’emploi ou par d’anciens participants, les clients du Centre alpha LIRA sont parfois difficiles à rejoindre par l’organisme. «Ils ont souvent gardé ça secret dans leur entourage. Ce sont des gens qui sont passés au travers du système scolaire ou qui ont décroché. Ils se retrouvent sans papier et leurs connaissances scolaires sont insuffisantes pour leur permettre de bien fonctionner au quotidien et sur le marché du travail», ajoute Mme Bélanger.

Dans son approche, l’équipe du Centre alpha LIRA se préoccupe d’implanter une routine chez ses participants, en leur demandant, entre autres, de rendre des comptes s’ils ont à s’absenter d’un cours.

«On essaie de leur imposer une routine plus stricte pour qu’ils soient aptes à intégrer le marché du travail. Comme ce sont des gens qui sont souvent isolés des autres, on essaie aussi de leur apprendre l’importance de la collaboration. On cherche à tout attacher à leur quotidien.»

En raison du vécu de certains participants, l’équipe du Centre alpha LIRA se doit également de leur apporter un plus grand soutien sur le plan psychologique pour les inciter à poursuivre leur apprentissage.

«On est très fort sur le renforcement positif. On les motive de manière constante. Au besoin, on n’hésite pas à leur donner une bonne tape dos. On veut qu’ils aient conscience de leur progrès et qu’ils en soient fiers», avance celle qui compte de multiples années de service au sein de cet organisme qui demeure encore méconnu de plusieurs.

Les personnes désirant obtenir plus d’informations sur les services offerts par le Centre alpha LIRA, peuvent se présenter directement dans ses locaux à Sept-Îles au 460-A Place du Commerce ou composer le 418 968-9843. L’organisme dispose également d’une page Facebook sur laquelle les informations sont mises à jour sur une base régulière.


 (Photo: Site Metro.com) 

 

 

 

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