BRISS Côte-Nord: Des actions sont menées pour lutter contre l’homophobie

Par Éditions Nordiques 16 mai 2014
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Pour souligner la Journée internationale contre l’homophobie, le 17 mai, le bureau régional d’intervention en santé sexuelle tiendra un kiosque d’information aux Galeries Montagnaises de 9h à 17h. Une activité de sensibilisation qui s’ajoute aux ateliers offerts dans différentes écoles de la région et auprès d’organismes communautaires.

Sur le terrain, les intervenants de l’organisme constatent une plus grande acceptation de l’homosexualité, même si certains jeunes demeurent victimes d’intimidation à l’école, en raison de leur orientation sexuelle. «À tort, les jeunes croient qu’en harcelant un autre jeune, ils l’aideront à sortir du placard», soutient l’intervenante jeunesse du BRISS Côte-Nord, Éricka Marquis.

«Au contraire, certains se referment sur eux-mêmes et vont même jusqu’à nourrir des idées plus sombres. D’un autre côté, il y a aussi des jeunes homosexuels qui s’affichent plus ouvertement.»

Encore aujourd’hui, les parents ont un rôle important à jouer dans la transmission des valeurs. Ils ont leur part de responsabilités à l’égard des stéréotypes qui subsistent face à l’homosexualité. Même si plusieurs interventions sont effectuées dans les écoles, il devient important d’aller à leur rencontre pour en discuter et ainsi mettre fin à une certaine banalisation.

«Tout part de la maison. Ce sont des valeurs qui sont transmises de génération en génération. Les parents ont donc un rôle important à jouer pour aider à combattre ses préjugés», souligne l’intervenant de milieu, Dominique Laurin.

Une part de responsabilités revient aussi aux différents médias de communication qui ont contribué au renforcement des préjugés, en permettant la circulation d’images-chocs, ce qui ne représente en rien la réalité homosexuelle. Une situation attribuable à cette constante recherche de sensationnalisme et au phénomène de la nouvelle instantanée qui engendre de la désinformation.

En région, certains homosexuels ont également de la difficulté à vivre ouvertement leur orientation sexuelle. Les possibilités de rencontre étant assez limitées puisqu’il n’y pas de groupe, ni de lieu de rencontre précis ou les célibataires peuvent se réunir et échanger. À part sur Internet, il est donc difficile de rencontrer une personne partageant la même préférence sexuelle que ce soit pour une relation amicale ou amoureuse.

«Dès un très jeune âge, les enfants sont exposés à la sexualité. Avec Internet, ils ont un accès facile à la pornographie. Ils ont de la difficulté à cerner le vrai du faux. Ils ont des modèles qui ne représentent en rien la réalité. Autant chez les jeunes que chez les adultes, il reste encore beaucoup de travail de sensibilisation à effectuer sur le terrain.»

Sa mission
Dans l’ensemble de la région, le BRISS Côte-Nord effectue diverses activités de sensibilisation, afin de promouvoir l’adoption de comportements sexuels sains et sécuritaires autant chez les jeunes que chez les adultes. Des interventions qui prennent la forme d’ateliers offerts dans les écoles, dans les centres jeunesse, les maisons des jeunes, les maisons des femmes, les pénitenciers provinciaux, les organismes communautaires, ainsi que la tenue de kiosques d’information dans les centres commerciaux.

Pour obtenir plus d’informations sur l’organisme et sur les services offerts, il suffit de consulter le www.ascn.qc.ca. Il est également possible d’entrer en contact avec l’un des membres de son équipe, par téléphone au 418 962-6211 ou via sa ligne sans frais au 1 888 611-7432.

Composée d’une intervenante jeunesse, Éricka Marquis, de sa directrice générale, Lyne Minguy et de son intervenant de milieu, Dominique Laurin., l’équipe du BRISS Côte-Nord se montre proactive dans ses actions pour lutter contre l’homophobie. Un mandat qui comprend également la promotion des saines habitudes sexuelles. (Photo : Le Nord-Côtier)

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