Alexandre Barrette: plus vrai que la bouffe bio

Par Éditions Nordiques 29 novembre 2011
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La plupart d’entre vous connaissent Alexandre Barrette pour son animation des émissions Atomes crochus et Taxi payant à V Télé. Diplômé de l’École nationale de l’humour il y a 9 ans, l’animateur-humoriste présentera son premier one man show en février prochain. D’ici là, il s’arrête trois soirs au Graffiti de Port-Cartier pour le présenter en primeur… et pour se réchauffer.

Dès le départ, le Nord-Côtier attaque l’entrevue avec la question qui tue: qu’est-ce qui démarque Alexandre Barrette des 3418 autres humoristes du Québec? «Je ne réinvente pas le genre, je fais du stand up comme plusieurs le font, répond-il après une courte hésitation. Je me démarque avec ma personnalité, par mes histoires et des sujets uniques.»

C’est-à-dire? «Je parle de ma jeunesse, de ma famille et que je suis le gars le plus compétitif de la planète. Je parle de mes observations du monde.» Et tout ça, c’est unique, parce qu’il est le seul à avoir vécu sa jeunesse et à en parler. Évidemment. «Je parle d’un voyage en Australie que j’ai fait. Je dois être le premier à faire un numéro sur un voyage en Australie», ajoute finalement l’humoriste, avec son habituel ton qui nous fait demander s’il est sérieux ou ironique.

Alexandre Barrette

Alexandre Barrette

Un naturel
Sans surprise les téléspectateurs d’Atomes crochus ou de Taxi payant lui parlent souvent de son naturel, qu’il a l’air vrai et lui=même. «C’est sûr que je suis le même, je ne joue pas de game.», insiste Alexandre. Et on le croit. Tout comme le plaisir qu’il semble avoir à animer ces deux émissions. «J’aime faire ces shows-là. Ce n’est pas comme un travail.»

Ce qui aide l’animateur-humoriste à être lui-même à l’écran, c’est qu’il improvise beaucoup – ce qui est ironique quand on sait qu’il vomissait la veille de ses cours d’improvisation à l’École nationale de l’humour. «Sauf les règlements et les questions, tout ce que je dis est improvisé.» Il ne se considère pas pour autant comme un improvisateur. «J’aime récupérer des situations, trouver la bonne réplique du moment, mais je ne joue pas de personnage.» Naturel jusqu’au bout.

La télévision aura quand même renforcé son talent d’improvisateur, qu’il le veuille ou non. Et ça risque de transparaître dans son spectacle. Donc attention à ce que vous allez faire si vous êtes dans le public. Mais la télévision lui aura apporté plus que l’improvisation et la célébrité. «J’ai été cherché dans la présentation en général, comment se mettre en scène, j’ai aiguisé ma vivacité d’esprit.»

Il est très très rare qu’un humoriste réussisse à sortir un premier one man show dans les trois premières années après avoir eu son diplôme le certifiant d’homme comique, mais neuf ans, c’est long quand même. Est-ce la faute à la télévision? «J’ai décidé d’attendre, j’ai volontairement pris mon temps. Je voulais être fier de tout mon spectacle et là c’est le cas.» Et il précise que la télévision est arrivée par hasard — ça ne fait pas encore longtemps qu’il se considère aussi comme un animateur.

Une solide croyance populaire
Si vous écrivez «Alexandre Barrette» dans un moteur de recherche, celui-ci vous suggèrera «fils de Michel Barrette». Pourtant… «Un jour, quelqu’un m’a obstiné que j’étais bien le fils de Michel. Je lui disais que non, mais il me répondait qu’il le savait, lui. On s’entend que je sais qui est mon père.» C’est qu’Alexandre a participé à l’émission de Michel Barrette et France Castel, comme chroniqueur, et Michel le présentait souvent comme son fils spirituel ou comme son faux fils. «Il y a vraiment beaucoup beaucoup de gens qui le croient», prend en riant l’humoriste.

Alexandre Barrette s’arrête trois soirs à Port-Cartier afin de roder son premier spectacle, les 2, 3 et 4 décembre prochain.

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