Agressions sexuelles: Sébastien Bordage écope de sept ans de prison

Par Fanny Lévesque 7 février 2017
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Sébastien Bordage prend le chemin du pénitencier et écope d’une peine d’emprisonnement de sept ans pour s’être introduit dans deux résidences de Sept-Îles en 2014 et y avoir agressé sexuellement deux fillettes, âgées de 7 et 9 ans.

La sentence est tombée mardi au palais de justice de Sept-Îles, plus d’un an après que Sébastien Bordage eut plaidé coupable pour les deux séries d’événements. La juge Louise Gallant a ordonné à l’accusé de purger une peine de 42 mois pour chacun des délits pour un total de 84 mois de détention, moins les 30 déjà purgés le temps des procédures.

Bordage sera donc derrière les barreaux pour 4 ans et demi. La gravité des gestes, la préméditation de l’introduction par effraction et l’impact des crimes sur les victimes et leur famille a notamment pesé dans la balance de la juge Gallant. «L’accusé a volé l’innocence de l’enfance» des victimes et a «à tout jamais marqué» les familles.

Sébastien Bordage a néanmoins exprimé des regrets et affirmé son intention de participer à une thérapie «pour son problème de délinquance sexuelle». Par ailleurs, le tribunal note l’absence d’antécédents judiciaires en matière de crimes de nature sexuelle et que les deux événements ont été «isolés de courte durée».

Bordage, qui aura 40 ans, sera entre autres inscrit au registre des délinquants sexuels «à perpétuité», devra fournir un échantillon d’ADN et ne pourra se trouver en présence de personnes âgées de moins de 16 ans, sauf «sous la supervision d’une personne adulte» ou «pour les membres de sa famille» pour les dix ans suivant sa libération.

Les faits

Sébastien Bordage s’est introduit dans une résidence de Sept-Îles où les membres de la famille y étaient endormis avant d’agresser sexuellement une première victime, en avril 2014. Quatre mois plus tard, en août, il reproduit sensiblement le même modus operandi dans une autre résidence. Dans les cas, il vole les sous-vêtements de ses victimes.

Il est incarcéré depuis son arrestation en juin 2015. L’accusé, dont le passé difficile a été mis en preuve, a des antécédents de vols à l’étalage alors qu’il était adolescent puis à l’âge adulte, il a reçu six peines différentes pour une quinzaine d’infractions distinctes, mais aucune d’ordre sexuel.

Le ministère public s’est dit satisfait de la sentence. Le Journal n’a pas été en mesure de joindre l’avocat de Sébastien Bordage au moment d’écrire ces lignes.

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